Une autre façon d’apprendre
Je suis sortie depuis bien longtemps du schéma : lecture de documents – élaboration de la synthèse en commun (ou leçon à trous) – copie de la leçon.
Si je me repose bien évidemment sur l’étude documentaire en histoire et géographie, la synthèse des connaissances acquises et cependant différentes.
Comme je fonctionne avec 6 groupes qui ont le choix de leur activité grâce à leur plan de travail (des explications ICI et LA), je ne peux pas lister les mots clés et construire avec eux une trace écrite (mais je ne m’interdis pas de le faire à l’occasion). Certains vont faire une séance de géographie, pendant que d’autres feront histoire. Je serai mobile et voyagerai entre chaque groupe.
Pour rendre ce temps fort de la séquence efficace et vivant, je me repose sur le groupe. Ensemble, ils reprennent leurs réponses aux questions de la séance précédente et grâce à une liste de mots-clés, ils élaborent ensemble la synthèse sur un cahier de brouillon. Ils viennent me voir, nous réfléchissons ensemble à la formulation de certaines phrases ou à l’absence de certaines informations.
Les programmes
Synthétiser des connaissances acquises, identifier les éléments clés à retenir n’est pas inné. Cependant, arrivés en janvier, les compétences commencent à être bien installées. Chacun sait mettre en avant son potentiel.
Nous travaillons ainsi de manière transversale quelques compétences du programme de français (y compris celui en projet) :
- Écrire pour repérer et trier les informations pertinentes.
- Reformuler, avec l’aide du professeur et de ses pairs, l’essentiel d’une leçon ou d’une activité pour se l’approprier.
La trace écrite
Dans l’exemple ci-dessous (les prénoms sont modifiés), un groupe de CM1 travaillait à la synthèse de la séance sur les grandes migrations du Ve siècle. C’est Lucie qui écrivait, car elle est très bonne en orthographe. Etienne et Lucien ont un esprit synthétique, ils ont encore des difficultés avec la syntaxe mais avait bien en mémoire les différentes réponses. Quant à Hélène, elle est plutôt douée en production d’écrits. Tous les quatre ont su joindre leurs efforts pour me proposer cette première ébauche :

Le constat est donc qu’au bout de 4 mois, les compétences s’installent. Je n’aurais jamais ce résultat sans le travail en groupe. Les filles auraient écrit un joli texte sans chronologie et avec des détails manquants, les garçons auraient été à l’essentiel certes, mais avec une orthographe et une syntaxe tout à fait approximative.
Etant les auteurs de leur synthèse, elle est plus facile à retenir car chaque phrase est associée à un moment clé de son élaboration.
La carte mentale
Une autre façon de structurer sa pensée en synthétisant les connaissances acquises, c’est l’élaboration de la carte mentale. J’y ai moins recours. C’est un point que je dois améliorer mais là encore au bout de 4 mois les progrès sont évidents.
Pour l’élaboration de la carte mentale, je mêle travail en groupe et individuel. Chacun aura sa propre carte mentale mais aura pu soit construire la structure grâce à un modèle élaboré par le groupe, soit s’inspirer de la carte mentale de ses voisins pour créer la sienne, la compléter ou l’agrémenter.
Les cartes mentales présentées ci-dessous ne sont ni finies ni corrigées. Elles concernent els grandes inventions du XIXe siècle. Là encore, certains ont l’esprit cartésien, d’autres sont des artistes en herbe et d’autres encore sont les deux. Ce petit mélange donne des cartes mentales assez similaires tout en étant propre à chacun :








Cette autre façon de travailler la trace écrite vous aura, je l’espère, intéressée.
Pour consulter mes fiches d’histoire, cliquez ICI ou LA.
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