Brève du mardi 7 janvier 2025

L’organisation en classe coopérative, quand elle repose sur le travail en groupe et le plan de travail, permet un travail calme et serein. Une fois les bases posées, les contrats établis, chacun connait son rôle et s’y tient.

ça … C’est dans les livres, c’est joli, ça donne envie … C’est peut-être même l’image que je vous donne à travers mes différents posts. La réalité est toute autre … Je suis une mère de famille de 3 enfants hyperactive et hyper … débordée. Quand j’arrive le matin, j’ai déjà vécu une journée, fait des allers-retours en voiture pour m’occuper de n°2, je suis rentrée pour préparer n°3 et pris des nouvelles de n°1 qui doucement quitte le nid. Je me suis collée une pince dans les cheveux parce que « j’ai pas le temps ! », j’ai renoncé à me maquiller, bu 3 cafés, abandonné l’idée des photocopies et décidé que pour la séance d’arts visuels, j’allais y aller au talent …

On les connait tous ces journées là. Et plus on avance dans l’année, plus elles sont nombreuses et rapprochées. J’arrive parfois moins motivée, je n’ai pas envie. C’est pareil pour les élèves. Ils ont été sages, mais, visiblement, parmi leurs résolutions, il y a celle de tester à nouveau les limites de Maîtresse pour savoir si elles se trouvent toujours au même endroit.

Pour cela j’ai plusieurs solutions : les entretiens individuels, les privations de privilèges, les amendes puis le conseil coopératif et enfin les mots aux parents. Et pour certains, RIEN ne marche. Je finis par m’agacer et parfois, pas au bon moment (oui, les maîtresses parfaites, passez votre chemin …) je hausse le ton. C’est MON signal pour me dire : « Attention, tu perds patience face à un comportement normal d’enfant. Il a juste besoin de savoir si les limites fixées sont réelles. »

Je dégaine mon arme secrète, elle ne servira que pour quelques élèves qui vont servir malheureusement d’exemples. Mais on a toujours quelques petites têtes dures qui montent au front !

Voici comment est organisée ma classe, normalement :

En début d’année, je suis très claire. Je leur explique que le travail en groupe est un privilège. Ce n’est ni un du, ni un droit mais la résultante de leur comportement.

Ce privilège, ils peuvent le perdre à tout moment. Ils ne pourront plus travailler en groupe (sauf pour les phases de recherche pour lesquelles le travail en groupe est indispensable). Au lieu d’être dans un groupe de 4 tables, ils vont devoir travailler en autonomie, le temps de me prouver qu’ils sont capables de se comporter de manière acceptable.

Voici l’organisation de ma classe à l’heure actuelle :

Le changement a été fait rapidement et devant eux pour qu’ils intègrent bien l’expression « action, réaction ». Je suis explicite en leur donnant clairement les actions à mener pour retourner dans le groupe et une date butoir.

A l’heure actuelle, 3 des 4 tables individuelles sont occupées. La dernière table trône comme un totem … Elle n’attend que de servir et ils le savent. Le calme est revenu quasi instantanément. Dès le 13 janvier, ils pourront retourner au sein d’un groupe.

Conclusion, si vous avez une vision idyllique de la classe coopérative, fuyez ! La classe coopérative est une classe normale avec ses hauts et ses bas. Si vous en avez conscience, j’espère vous avoir donné quelques pistes de gestion de la classe.

Coopérativement vôtre,

Stéphanie.